Ichtyose

L’ichtyose est une gĂ©nodermatose dĂ©crite Ă  la fois chez l’Homme et le chien. Chez ce dernier, plusieurs races sont atteintes et prĂ©sentent des formes trĂšs diffĂ©rentes ; des terriers dont le Norfolk Terrier et le Jack Russel Terrier, le Cavalier King Charles, le Golden Retriever et d’autres moins frĂ©quemment atteintes, et/ou non encore dĂ©crites.

Les signes cliniques apparaissent gĂ©nĂ©ralement chez le chiot et persistent toute la vie de l’animal. Les symptĂŽmes se caractĂ©risent par de nombreuses squames (pellicules) de petite taille chez le chiot et de plus grande taille chez l’adulte, blanchĂątres puis/ou noirĂątres, principalement sur le tronc et particuliĂšrement visibles sur le ventre. Ces pellicules donnent un aspect sale et Ă©cailleux Ă  la peau ; celle-ci devenant sĂšche, rugueuse et souvent hyper-pigmentĂ©e. Les dĂ©mangeaisons sont peu marquĂ©es. Dans les formes les plus graves, des complications infectieuses (bactĂ©riennes, fongiques ou parasitaires) sont observĂ©es. Dans les formes les plus asymptomatiques (peu graves), seules des squames et/ou une peau hyper-pigmentĂ©e sont visibles au plis des pattes ou dans les oreilles.

Photos Eric Guaguere

Photos Xavier Langon

Chez le Norfolk Terrier et chez le Jack Russel Terrier, les bases gĂ©nĂ©tiques de l’ichtyose ont Ă©tĂ© identifiĂ©es respectivement en 2005 et 2009 et les gĂšnes identifiĂ©s Ă©taient dĂ©jĂ  impliquĂ©s dans des ichtyoses humaines.

Notre Ă©quipe a identifiĂ© le gĂšne et la mutation responsable de l’ichtyose du Golden Retriever en 2012. Nous avons Ă©galement montrĂ©, en collaboration avec le Pr Judith Fisher, que ce gĂšne Ă©tait responsable d’Ichtyose CongĂ©nitale Autosomique RĂ©cessive (ARCI) chez l’homme. Ce projet a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© grĂące Ă  des vĂ©tĂ©rinaires spĂ©cialistes en dermatologie, les Dr. Eric GuaguĂšre (Lomme, France) et Emmanuel Bensignor (Cesson-SĂ©vignĂ©, France) en collaboration Ă©troite avec le Dr. FrĂ©dĂ©rique Degorce (LAPVSO, Toulouse, France) et les Dr. Jacques Fontaine (UniversitĂ© de LiĂšge, Belgique) et Didier Pin (VetAgroSup Ecole Nationale VĂ©tĂ©rinaire de Lyon), et avec le concours de nombreux vĂ©tĂ©rinaires notamment Thierry Bord, Xavier Langon, Pascal PrĂ©laud, Marie-Dominique Vaillant, Arnaud Muller
, Ă©leveurs et propriĂ©taires que nous remercions tout particuliĂšrement.Si vous avez connaissance d’autres races atteintes, merci Ă©galement de nous contacter.

Nous collectons des prĂ©lĂšvements de races de chiens atteintes par cette maladie dont la cause gĂ©nĂ©tique n’est pas encore connue. Ainsi, nous avons besoin de prĂ©lĂšvements sanguins de nombreux chiens (atteints, porteurs ou sains) et de leurs apparentĂ©s afin d’en extraire l’ADN. La stratĂ©gie de recherche des causes gĂ©nĂ©tiques consiste Ă  comparer les gĂ©nomes (ensemble des 38 chromosomes + XY) d’un grand nombre de chiens atteints et sains pour identifier la ou les rĂ©gion(s) chromosomique(s) contenant le ou les gĂšnes impliquĂ©(s) dans l’ichtyose et la ou les mutation(s) causale(s).

Pour participer à ce projet de recherche, veuillez nous faire parvenir :

  • un prĂ©lĂšvement sanguin sur tube EDTA
  • le questionnaire clinique complĂ©tĂ© et/ou une photocopie des rĂ©sultats cliniques ou d’analyse histologique
  • la copie du pedigree (si disponible)
  • si possible une biopsie de peau, dans des milieux spĂ©cifiques pour des analyses complĂ©mentaires (tubes fournis par nos soins).  Envoi des prĂ©lĂšvements Ă  tempĂ©rature ambiante.

Nous rappelons que les donnĂ©es recueillies au CNRS restent confidentielles.Pour plus d’informations, vous pouvez contacter notre Ă©quipe par tĂ©lĂ©phone au 02 23 23 45 09 ou par mail : cani-dna@univ-rennes1.fr. 

Presse Scientifique : 

Grall A, GuaguĂšre E, Planchais S, Grond S, Bourrat E, Hausser I, Hitte C, Le Gallo M, Derbois C, Kim GJ, Lagoutte L, Degorce-Rubiales F, Radner FP, Thomas A, KĂŒry S, Bensignor E, Fontaine J, Pin D, Zimmermann R, Zechner R, Lathrop M, Galibert F, AndrĂ© C, Fischer J. PNPLA1 mutations cause autosomal recessive congenital ichthyosis in golden retriever dogs and humans. Nat Genet. 2012 Jan 15;44(2):140-7. doi: 10.1038/ng.1056.