Maladies génétiques

À ce jour, plus de 500 maladies génétiques ont été recensées chez le chien. En plus d’être spontanées, spécifiques de races et très fréquentes au sein des races, les maladies génétiques canines sont pour la plupart homologues des maladies humaines. Ainsi, considérant le chien comme un patient, nous menons différents projets de recherche visant à l’identification des bases génétiques de ces maladies communes aux deux espèces, avec un double intérêt génétique et thérapeutique pour le chien et l’homme.

Chez le chien, ces maladies ont des prévalences bien supérieures à celles observées chez l’homme. En effet, chez ce dernier, une affection avec une fréquence de 0,1% est considérée comme très fréquente, tandis que chez le chien, beaucoup de désordres héréditaires ont une fréquence de 1 à 10% dans des races spécifiques.

La population humaine étant très brassée et génétiquement très hétérogène, les bases moléculaires des maladies génétiques sont difficiles à explorer. En revanche, chaque race canine étant très homogène génétiquement, si l’on compare des chiens indemnes et des chiens atteints de même race, il est plus facile d’identifier la ou les différence(s) génétique(s) responsable(s) de l’affection. Par ailleurs, les analyses génétiques combinant plusieurs races sont également très efficaces pour comprendre les bases génétiques de maladies ou de phénotypes complexes, comme illustré par l’étude sur la texture du poil (Teckel à poil ras, à poil dur ou à poil long) (Cadieu et al., 2009) ou l’étude des lymphomes chez le chien (Tonomura et al., 2015).

Dans ce contexte, nos travaux de recherche consistent à identifier les bases génétiques de maladies homologues entre le chien et l’homme. À terme, les objectifs sont d’identifier de nouveaux marqueurs pronostiques et de nouvelles cibles thérapeutiques dans les maladies liées aux cancers (sarcomes, mélanomes, lymphomes, ostéosarcomes, gliomes…), aux désordres neuro-sensoriels (épilepsies, rétinites pigmentaires, insensibilité à la douleur), aux génodermatoses (ichtyoses et kératodermie), … pour un bénéfice mutuel pour le chien et l’homme.

 

Pour mener à bien tous ces projets, dès 2005, l’équipe a créé et développé une bio-banque de prélèvements de chiens Cani-DNA.

Le CRB Cani-DNA contient des prélèvements de chiens de toutes races, atteints ou non de maladies génétiques. Ce CRB (Centre de Ressources Biologiques) est géré au CNRS de Rennes, a une envergure nationales grâce à la collaboration entre le CNRS, le laboratoire Antagene, les quatre Ecoles Nationales Vétérinaires, et un réseau national de vétérinaires practiciens.

Nous contacter au 02 23 23 45 09 ou par mail (cf lien Cani-DNA).